LA FILLE DU VENT - TOME 1 - CHAPITRE 8
Contexte : L'émeute qui a éclaté à Miltrad sur la place du marché vient d'être stoppée par les militaires de la ville et un groupe de Tueurs Écarlates. Helia, accusée de vol, est attrapée par le commandant de la garnison de la cité.
"Helia
sentit des mains se refermer sur ses bras. Agacée, elle se débattit mais les
prises se raffermirent.
— Ça suffit.
La voix fusa comme un coup de fouet. Helia pivota la tête et son regard se posa sur un homme vêtu de l’armure noire des Tueurs Écarlates. Le guerrier s’avançait vers eux. Il s’arrêta à la hauteur du commandant, à trois mètres d’Helia.
— Je vous demande pardon ? C’est encore moi qui dirige ici, non ? répliqua le chef de la garnison de la ville.
Les deux soldats se toisèrent de longues secondes sans proférer le moindre mot. Le commandant ne semblait pas à l’aise face au guerrier et gesticulait maladroitement sur place. Quant à son interlocuteur, il ne bougeait pas d’un millimètre et pourtant, une puissance écrasante émanait de sa personne.
— Certes, mais si nous n’étions pas intervenus, vous auriez encore plus de blessés, constata-il d’une voix tranchante.
Le commandant afficha une mine contrariée et hésita. Provoquer le Tueur Écarlate ne servirait à rien, il avait perdu d’avance. Le dialogue entre les deux hommes n’avait échappé à personne et tous attendaient la réaction du commandant. Helia remarqua quelques sourires sur les lèvres des habitants. D’autres qu’elle, ne portaient pas l’homme dans leur cœur. La jeune fille se fit plus attentive. Elle espérait secrètement que le militaire allait se démonter face au guerrier. Pourtant, lorsqu’il ouvrit la bouche, sa voix avait repris son assurance habituelle.
— Très bien, je vous remercie. Vous pouvez prendre congé maintenant.
— Désolé mais j’ai envie de rester un peu, riposta le Tueur Écarlate du tac au tac. Peut-être auriez-vous l’amabilité de nous faire un petit résumé de la situation, commandant ?
Il avait insisté sur le dernier mot avec une légère pointe d’ironie. La situation tournait à l’avantage du Tueur Écarlate. Sur la place du marché, chacun retenait son souffle, comme si les deux hommes jouaient une tragédie palpitante. La mâchoire du chef de la garnison se crispa. Il leva la main d’un geste brusque et on entendit les « Ooooohh » de la population, s’attendant presque à assister à un combat épique. Le seul qui ne broncha pas fut le guerrier aux cheveux roux. Et pour cause, le chef de la caserne venait d’appeler ses subordonnés par ce simple mouvement. Il leur souffla à voix basse quelques ordres et se tourna à nouveau vers son rival.
— Après tout, puisque vous me le demandez, articula-t-il avec lenteur. "
— Ça suffit.
La voix fusa comme un coup de fouet. Helia pivota la tête et son regard se posa sur un homme vêtu de l’armure noire des Tueurs Écarlates. Le guerrier s’avançait vers eux. Il s’arrêta à la hauteur du commandant, à trois mètres d’Helia.
— Je vous demande pardon ? C’est encore moi qui dirige ici, non ? répliqua le chef de la garnison de la ville.
Les deux soldats se toisèrent de longues secondes sans proférer le moindre mot. Le commandant ne semblait pas à l’aise face au guerrier et gesticulait maladroitement sur place. Quant à son interlocuteur, il ne bougeait pas d’un millimètre et pourtant, une puissance écrasante émanait de sa personne.
— Certes, mais si nous n’étions pas intervenus, vous auriez encore plus de blessés, constata-il d’une voix tranchante.
Le commandant afficha une mine contrariée et hésita. Provoquer le Tueur Écarlate ne servirait à rien, il avait perdu d’avance. Le dialogue entre les deux hommes n’avait échappé à personne et tous attendaient la réaction du commandant. Helia remarqua quelques sourires sur les lèvres des habitants. D’autres qu’elle, ne portaient pas l’homme dans leur cœur. La jeune fille se fit plus attentive. Elle espérait secrètement que le militaire allait se démonter face au guerrier. Pourtant, lorsqu’il ouvrit la bouche, sa voix avait repris son assurance habituelle.
— Très bien, je vous remercie. Vous pouvez prendre congé maintenant.
— Désolé mais j’ai envie de rester un peu, riposta le Tueur Écarlate du tac au tac. Peut-être auriez-vous l’amabilité de nous faire un petit résumé de la situation, commandant ?
Il avait insisté sur le dernier mot avec une légère pointe d’ironie. La situation tournait à l’avantage du Tueur Écarlate. Sur la place du marché, chacun retenait son souffle, comme si les deux hommes jouaient une tragédie palpitante. La mâchoire du chef de la garnison se crispa. Il leva la main d’un geste brusque et on entendit les « Ooooohh » de la population, s’attendant presque à assister à un combat épique. Le seul qui ne broncha pas fut le guerrier aux cheveux roux. Et pour cause, le chef de la caserne venait d’appeler ses subordonnés par ce simple mouvement. Il leur souffla à voix basse quelques ordres et se tourna à nouveau vers son rival.
— Après tout, puisque vous me le demandez, articula-t-il avec lenteur. "
LA FILLE DU VENT - TOME 1 - Chapitre 11
Contexte : Helia est à table avec Yba et Jildan. Ce dernier lui parle alors de l'examen qu'elle va devoir passer le lendemain pour entrer à l'école militaire d'Altagar
"— Je vais t’expliquer un peu comment se déroule le test.
Sa curiosité prit le dessus sur son angoisse et elle se concentra pour assimiler tous les détails. C’était, selon elle, sa seule chance de réussir demain. Yba avait déjà fini son assiette et semblait aussi concerné que la jeune fille par les paroles de son compagnon.
— Il y aura trois épreuves. La première est un questionnaire comportant des questions en tous genres. Tu auras un peu d’histoire, de géographie, des questions de savoir-vivre et de réflexion. Vu que tu suivais un enseignement classique à Miltrad, je ne me fais pas de soucis pour cette première manche.
La jeune fille redressa la tête. Cette épreuve serait sans nul doute celle qu’elle réussirait le mieux. Elle rencontra la mine moqueuse d’Yba et lui lança un regard blasé avant de reporter son attention sur Jildan.
— Ne te réjouis pas trop vite, je ne t’ai pas expliqué en quoi consistaient les deux dernières épreuves.
Elle fit la moue et se força à manger un peu plus en songeant au lendemain. Quand Jildan termina son repas, il continua ses explications.
— La seconde épreuve évaluera tes capacités physiques. Tes compétences seront testées dans trois domaines. Deux au choix et un sélectionné par le maître qui te jugera.
— Quel genre de domaine ? demanda-t-elle avec anxiété.
— Des styles de combat. Tu peux choisir l’épée, le sabre… en gros, toutes les armes qui existent représentent un domaine.
Helia blêmit. Ses doigts s’amusaient machinalement avec la fourchette.
— Pour ta part, reprit-il sans avoir remarqué la pâleur de la jeune fille, tu prendras l’épée dont je t’ai enseigné quelques bases. Il te faut un deuxième choix néanmoins…
L’adolescente se souvint des heures passées dans le jardin d’Haden où elle s’amusait à tirer à l’arc. Elle maîtrisait à peu près l’arme et pourrait même viser juste si les cibles ne se trouvaient pas trop éloignées. Ce passe-temps s’avérait finalement très utile et elle remercia mentalement Haden pour l’avoir initiée au tir à l’arc.
— Ce sera l’arc, affirma-t-elle d’une voix ferme.
Jildan parut surpris et gratta son menton parfaitement rasé.
— Euh… tu es certaine ?
Helia hocha la tête sans entrer dans le détail. Jildan se laissa convaincre.
— Bon très bien… Entre nous, j’avais pensé au sabre vu que c’est ce qui ressemble le plus à l’épée.
Il semblait perdu dans ses pensées et la jeune fille le ramena à la réalité.
— Et le choix du maître ?
Ses quelques connaissances au maniement de l’épée et au tir à l’arc lui permettraient sûrement de réussir mais elle redoutait le choix d’arme du maître. À moins qu’il ne lui demande d’aller cueillir des fleurs, elle échouerait.
— Le troisième domaine est toujours différent des deux premiers. Tout dépend du maître sur lequel tu tomberas. Certains ont des préférences, d’autres choisissent en fonction des capacités préalablement montrées par l’élève."
Sa curiosité prit le dessus sur son angoisse et elle se concentra pour assimiler tous les détails. C’était, selon elle, sa seule chance de réussir demain. Yba avait déjà fini son assiette et semblait aussi concerné que la jeune fille par les paroles de son compagnon.
— Il y aura trois épreuves. La première est un questionnaire comportant des questions en tous genres. Tu auras un peu d’histoire, de géographie, des questions de savoir-vivre et de réflexion. Vu que tu suivais un enseignement classique à Miltrad, je ne me fais pas de soucis pour cette première manche.
La jeune fille redressa la tête. Cette épreuve serait sans nul doute celle qu’elle réussirait le mieux. Elle rencontra la mine moqueuse d’Yba et lui lança un regard blasé avant de reporter son attention sur Jildan.
— Ne te réjouis pas trop vite, je ne t’ai pas expliqué en quoi consistaient les deux dernières épreuves.
Elle fit la moue et se força à manger un peu plus en songeant au lendemain. Quand Jildan termina son repas, il continua ses explications.
— La seconde épreuve évaluera tes capacités physiques. Tes compétences seront testées dans trois domaines. Deux au choix et un sélectionné par le maître qui te jugera.
— Quel genre de domaine ? demanda-t-elle avec anxiété.
— Des styles de combat. Tu peux choisir l’épée, le sabre… en gros, toutes les armes qui existent représentent un domaine.
Helia blêmit. Ses doigts s’amusaient machinalement avec la fourchette.
— Pour ta part, reprit-il sans avoir remarqué la pâleur de la jeune fille, tu prendras l’épée dont je t’ai enseigné quelques bases. Il te faut un deuxième choix néanmoins…
L’adolescente se souvint des heures passées dans le jardin d’Haden où elle s’amusait à tirer à l’arc. Elle maîtrisait à peu près l’arme et pourrait même viser juste si les cibles ne se trouvaient pas trop éloignées. Ce passe-temps s’avérait finalement très utile et elle remercia mentalement Haden pour l’avoir initiée au tir à l’arc.
— Ce sera l’arc, affirma-t-elle d’une voix ferme.
Jildan parut surpris et gratta son menton parfaitement rasé.
— Euh… tu es certaine ?
Helia hocha la tête sans entrer dans le détail. Jildan se laissa convaincre.
— Bon très bien… Entre nous, j’avais pensé au sabre vu que c’est ce qui ressemble le plus à l’épée.
Il semblait perdu dans ses pensées et la jeune fille le ramena à la réalité.
— Et le choix du maître ?
Ses quelques connaissances au maniement de l’épée et au tir à l’arc lui permettraient sûrement de réussir mais elle redoutait le choix d’arme du maître. À moins qu’il ne lui demande d’aller cueillir des fleurs, elle échouerait.
— Le troisième domaine est toujours différent des deux premiers. Tout dépend du maître sur lequel tu tomberas. Certains ont des préférences, d’autres choisissent en fonction des capacités préalablement montrées par l’élève."